C’est le maître-mot de ce que nous voulons vivre : l’accueil ! Mais il arrive souvent que l’on fasse des fautes en écrivant ce mot…et plus souvent encore quand nous voulons le vivre !

Nous croyons souvent que nous, qui sommes d’ici, accueillons les autres, qui viennent d’arriver. En réalité, « toute terre étrangère nous est une patrie et toute patrie nous est une terre étrangère » (lettre à Diognète, vers 180 après Jésus-Christ). L’accueil est toujours une relation de réciprocité : si l’autre est un nouveau pour
moi, je suis nouveau pour lui !

Autre écueil de l’accueil : nous voulons vivre un accueil inconditionnel. Reconnaissons plutôt que nous sommes limités, que l’accueil doit être réfléchi dans la durée, à plusieurs. Le « oui »
est premier, mais parfois nous devons accepter de dire « non »… Seul l’accueil de Dieu est inconditionnel !

Enfin, nous croyons trop souvent que l’accueil consiste à sourire et à dire bonjour. C’est un bon début, mais c’est seulement un début. Les parents savent bien qu’accueillir un enfant, c’est l’affaire de toute une vie ! Accueillir vraiment signifie initier l’autre, lui faire rencontrer d’autres personnes, lui laisser de la place, et parfois
même lui laisser ma place !

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  L’été dernier, lors d’un camp, des jeunes m’ont donné un moyen mnémotechnique pour me souvenir de l’orthographe du mot « accueil ». Pour mettre les voyelles dans le bon sens, il faut
reprendre les initiales d’ « Un Enfant Intelligent »… U.E.I ! Oui, pour bien accueillir, il faut un esprit d’enfant et une bonne dose d’intelligence !    

Père Laurent THIBORD, curé